Le réseau de transport de gaz NaTran compte environ 33 000 km de canalisation parmi lesquels près de 23% correspondent à des canalisations inférieures ou égales au DN100 (17,5%, soit environ 6 000 km correspondent à des canalisations de diamètre nominal égal au DN100 et 5% correspondent à du DN80) qui sont difficilement inspectables.

Deux méthodes sont aujourd’hui employées pour inspecter les canalisations : Une méthode par Piston instrumenté (PI) et La mesure de surface électrique.

Le piston instrumenté est la méthode d’inspection interne (ILI pour In-Line Inspection) la plus utilisée. Cependant pas toujours possible pour multiple raisons comme la variabilité des diamètres, des diamètres faibles, des géométries complexes ou encore des contraintes d’accessibilité. Les canalisations non inspectables par piston instrumenté représente 2/3 du réseau soit 20 000km environ.

Pour compléter cette approche, NaTran recourt également aux mesures électriques de surface (MES), capables de détecter certains défauts de revêtement. Toutefois, cette méthode présente des limites de précision, comme ne précisant pas le type de défaut. Ceci entraînant donc des fouilles superflues ou un manque de détection des corrosions évolutives.

La méthode par piston instrumenté est privilégiée par rapport à la méthode MES, cette dernière ayant une précision d’inspection beaucoup plus limitée. Cependant, le piston instrumenté rencontre également des difficultés dues à son incapacité à inspecter certaines canalisations à géométrie complexe.

Face à ces enjeux, NaTran souhaite identifier de nouvelles solutions d’inspection adaptées à ces canalisations complexes, afin d’optimiser la maintenance préventive, de renforcer la sécurité du réseau et de limiter les interventions superflues.

Utiliser le guichet de l’innovation de l’Open Innovation Factory pour identifier, tester et mettre en œuvre des technologies d’inspection innovantes permettant une évaluation directe et fiable de l’état des canalisations non accessibles aux méthodes conventionnelles. Il a été estimé qu’utiliser de plus en plus de technologies d’inspection avancées réduit le nombre de remplacements inutiles de canalisation et permet d’économiser environ 15 000 € par km par an.

Les solutions envisagées devront répondre aux critères suivants :

• Inspection directe : privilégier des technologies permettant une détection précise des défauts structurels (fissures, corrosion…) sans se limiter aux anomalies de revêtement.
• Adaptabilité : être compatibles avec les contraintes des canalisations de petit diamètre et permettre une intégration fluide dans les opérations actuelles.
• Autonomie et transportabilité : idéalement autonomes en énergie, mais pouvant être alimentées via une source externe (véhicule, secteur…). Elles devront être facilement manipulables et déployables par les exploitants sur le terrain.
• Maturité technologique (TRL 8-9 de préférence) : favoriser des solutions proches de l’industrialisation, mais envisager un co-développement si aucune technologie existante ne répond pleinement aux besoins. (Des technologies ayant un TRL à 6 sont également acceptées)

La problématique concerne plus de 6 000 km potentiels pour des canalisations de diamètre nominaux inférieurs à 100 ou de DN100 et plus de 12 000 km si on a des canalisations allant jusqu’à DN150.

Une enveloppe de 10 à 100 k€ selon la solution retenue.